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Publié le 28 novembre 2024

Faire en sorte que l’humain et l’IA travaillent en équipe !

 

                                                                 

Karim Benzine est consultant senior chez Orlade. Il co-anime en outre une équipe interne riche d’une quinzaine de consultants qui travaille sur le sujet de l’intelligence artificielle (IA). Il nous présente les chantiers en cours ainsi que les convictions de notre cabinet sur ce sujet ô combien d’actualité…

 

Karim, peux-tu nous expliquer ce sur quoi travaille Orlade sur le sujet de l’IA ?

« L’idée globale est de comprendre et d’anticiper l’impact de l’intelligence artificielle sur notre activité. Nous avançons sur deux axes :

§ En interne, pour que tous nos consultants soient à l’aise avec l’IA car ce sont des outils qui peuvent les aider à mieux travailler ;

§ En externe, afin de comprendre les besoins de nos clients et d’être en mesure de les accompagner dans leur utilisation de l’IA. »

 

Tu peux nous en dire un peu plus sur l’axe interne ?

« Oui. Nous avons dans un premier temps bâti nos convictions sur le sujet. Ensuite, nous avons effectué un benchmark des outils IA orientés sur la gestion de projets afin d’identifier ceux qui apportent des solutions. Nous testons en ce moment des outils afin de travailler avec une IA interne pour capitaliser nos données. Nos consultants pourront ainsi obtenir rapidement une réponse fiable à leurs requêtes.

Nous travaillons également sur la création d’une encyclopédie IA by Orlade en rassemblant tous les éléments dont nos consultants pourraient avoir besoin.

Cette matière servira aussi, dans un second temps, à bâtir des formations pour que chacun monte en compétence sur le sujet et que les connaissances soient homogènes. Nous collaborons avec l’équipe RH pour mettre en place un référentiel de compétences sur ce sujet ».

 

Et sur l’axe externe ?

« Certains outils, de planification par exemple, commencent à intégrer de l’IA. Notre ambition est de nous positionner en architecte pour pouvoir accompagner nos donneurs d’ordre dans le choix des solutions car toutes ne se valent pas. Dans la mesure où nous avons la connaissance des projets et des clients, nous sommes bien placés pour les aider à faire les meilleurs choix en termes d’efficacité et de pérennité. »

 

Dans quelle mesure l’IA va impacter l’univers de la gestion de projet ?

« L’intelligence artificielle commence à révolutionner pas mal de métiers et le nôtre ne va pas y échapper même si l’impact est encore timide pour le moment. Gartner (1) prédit que, d’ici 2030, 80% des tâches de gestion de projets seront exécutées par l’IA. Je ne sais pas si ce

pronostic sera vérifié à cette hauteur mais il est clair que c’est un sujet sur lequel il faut être activement positionné. »

 

Quel apport peut avoir l’IA dès aujourd’hui ?

« Beaucoup de tâches peuvent être automatisées pour simplifier la vie, surtout lorsqu’elles sont récurrentes et consommatrices de temps pour l’humain. Certaines tâches sont ardues pour l’humain mais pas pour l’IA compte tenu de sa capacité d’analyse supérieure.

Le recours à l’IA peut faciliter le travail par rapport à certains aspects du projet, par exemple l’évaluation des risques. Au niveau des plannings, il peut y avoir un apport aussi sur les scénarios potentiels en demandant à l’IA de passer en revue des années d’anciens plannings. »

 

Tu parlais tout à l’heure de convictions sur l’IA… Peux-tu nous en partager une ou deux ?

« Notre idée est de toujours évoluer dans un couple associant l’humain à l’intelligence artificielle, où l’IA fait les propositions mais il y a toujours un consultant qui supervise et valide.

Le message que je passe régulièrement en interne est que l’intelligence artificielle ne remplacera jamais un consultant mais quelqu’un qui sait utiliser l’IA va remplacer celui qui ne sait pas le faire. Je suis convaincu qu’il ne faut pas avoir peur de l’IA. Cette dernière va être bénéfique car elle va apporter des avancées, comme toute nouvelle technologie. Il faut juste se l’approprier, l’utiliser, la comprendre et pouvoir en profiter pour apporter des solutions supplémentaires et répondre à des besoins qui n’existaient pas quand l’IA n’était pas un sujet ».

 

La vocation de l’IA est donc d’être au service de l’humain…

« Dans notre esprit, l’IA ne remplacera pas l’humain ; on s’oriente vers un travail d’équipe. L’idée est de pouvoir se l’approprier pour en faire un outil quotidien comme c’est le cas pour Excel, Powerpoint ou Teams. Si l’utilisation de l’IA est intégrée dans la façon de travailler, cela devient un réflexe naturel et nous pouvons ainsi en tirer le meilleur ».

 

Un mot pour conclure ?

« Oui, je tiens à ajouter un point très important. Nous nous sommes penchés également sur la mise en place d’une gouvernance autour de l’utilisation de l’IA, notamment par rapport aux aspects de confidentialité des données confiées par nos clients. Nous mettons des garde-fous pour sécuriser ces dernières car c’est fondamental ».

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