
J’ai toujours voulu rejoindre Op² !
Actualité
24 janvier 2025
➡️ Cette mission où tout partait en vrille, mais que tu as sauvée in extremis ?
L’échéance de livraison d’un projet accusait un retard de quatre mois par rapport à la date contractuelle. Grâce à une négociation serrée avec le client final et la mise en place d’une coordination rigoureuse avec l’ensemble de l’équipe projet, nous avons réduit ce retard à un mois.
Ce succès a été possible grâce à une synergie entre toutes les parties prenantes, une communication fluide et un suivi minutieux du plan d’action. Cette expérience m’a confirmé qu’au-delà des compétences techniques, c’est la collaboration et l’engagement collectif qui permettent de surmonter les défis
➡️ Ton kit de survie en mission : 3 compétences indispensables pour survivre dans le conseil ?
➡️ Une boulette mémorable en mission qui t’a appris une super leçon ?
Avoir accepté une modification technique, pensant qu’elle était négligeable et facilement intégrable dans le délai imparti (changement de RAL – référence de couleur du produit final), s’est finalement avéré plus complexe que prévu et a nécessité la mise en place d’un plan de mitigation pour garantir la livraison à temps.
Cette expérience m’a enseigné l’importance d’une analyse approfondie des contrats et des spécifications, ainsi que la nécessité de valider systématiquement toute modification non contractuelle avec les équipes techniques, les approvisionnements et l’ensemble de la chaîne de valeur.
Avant toute négociation financière avec le client, il est essentiel de prendre en compte tous les enjeux techniques et logistiques afin d’anticiper les risques et sécuriser l’exécution du projet.
➡️ Si ton métier était une série ou un film, ce serait… ?
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, parce que gérer un projet, c’est comme construire un palais en trois mois sous la pression d’un client ultra-exigeant (Cléopâtre), avec une équipe pas toujours au top (Numérobis), des ressources limitées, des imprévus constants et, bien sûr, un délai irréaliste. Tout repose alors sur une bonne gestion des priorités, une capacité à improviser et à fédérer les équipes, sans oublier une touche d’humour pour survivre aux tensions !
Je citerais aussi Hidden Figures, d’une part parce que je suis engagée dans la reconnaissance du rôle des femmes dans des domaines techniques et stratégiques, et d’autre part parce que ce film illustre parfaitement le fait que, dans la gestion de projet, de nombreuses contributions essentielles restent dans l’ombre.
Peu importe qui intervient – homme ou femme – nous sommes souvent en backstage, à analyser des données complexes, résoudre des problèmes techniques et influencer indirectement des décisions stratégiques. C’est une belle métaphore du travail en gestion de projet où chaque détail peut faire la différence dans la réussite.
➡️ Ce que personne ne comprend sur ton métier ?
Je suis une actrice aux multiples rôles (c’est bien j’ai toujours aimé le théâtre). Parfois, je suis cheffe d’orchestre, je fais en sorte que tout se passe bien dans un projet : respecter les délais, le budget et trouver des solutions quand il y a des imprévus.
D’autres fois, j’aide les équipes à s’adapter au changement, en leur expliquant de nouvelles façons de travailler et en facilitant leur transition. Il m’arrive aussi de jouer le rôle de planificatrice de projets, en jonglant avec plusieurs échéanciers, parfois sur différents outils de planification, en suivant les jalons clés et en anticipant les risques potentiels..
Enfin, je peux être formatrice, en partageant mon expérience et en aidant les autres à mieux gérer leurs projets. Dans le conseil, il faut être polyvalent et s’adapter aux situations pour aider les équipes et les entreprises à avancer dans la bonne direction.
➡️ Ce client/ce projet où tu t’es dit : « Ok, là je gère, je suis au top ! »
Un moment marquant a été lorsque l’une des personnes les plus réticentes au changement chez un de nos clients est venue me voir pour me demander de l’aider à animer un atelier et d’inclure cette animation dans le périmètre de ma mission.
Au départ, elle était peu engagée et sceptique quant à notre intervention, mais en voyant progressivement les résultats concrets et les bénéfices apportés par notre travail, son attitude a changé.
Ce fut une belle reconnaissance de l’impact que nous avions sur le projet, mais aussi une preuve que l’accompagnement au changement ne se résume pas à des process, mais repose avant tout sur l’adhésion progressive des personnes impliquées.
➡️ Ton premier jour en consulting vs aujourd’hui ?
Au début : « Le client est roi, je dois tout faire sans distinction ». Aucune priorisation des tâches, ma performance se mesure au volume de travail accompli, même si certaines tâches n’apportent pas de réelle valeur.
Aujourd’hui : « Le client est toujours roi… mais je suis là pour lui faire voir la réalité des choses ». J’ai appris à prendre du recul, à challenger les demandes et à prioriser ce qui a un véritable impact. Mon rôle n’est plus d’exécuter sans questionner, mais d’apporter une vision stratégique et de guider mes clients vers des choix plus efficaces et pertinent.
➡️ Le moment où tu t’es dit : « Mais pourquoi j’ai choisi ce job ? »
En voulant améliorer rapidement la qualité d’un planning sur Primavera P6. J’ai donc appliqué un « global change » pour supprimer toutes les contraintes « As Late As Possible », pensant que c’était une bonne pratique.
Résultat ? Une belle action… totalement inutile ! J’ai découvert plus tard que ces contraintes étaient en fait nécessaires pour un scénario « What If », car le planning était resourcé et servait à analyser la charge dans le temps.
Bilan ? Je me suis retrouvée à devoir repasser en revue les 13 000 lignes de l’échéancier, en m’aidant d’une copie de la semaine précédente pour tout remettre en ordre. Conclusion, penser à la règle d’or en gestion de projet : toujours poser des questions avant de tout modifier, surtout quand on découvre un nouvel environnement !